Je connais assez bien l'univers de Dali. Issu d'écoles d'art, on ne passe pas à côté du Surréalisme. Aussi, au lycée, le cubisme et le surréalisme furent parmi mes coups de foudre pour diverses raisons.

En ce qui concerne le Surréalisme, Dali m'a marqué. Du moins ses toiles avant tout. Un peu un choc de néophyte en matière d'histoire de l'art. Je crois que j'aimais le fait de ne pas comprendre ce que je voyais mais d'en être tout de même séduit. Le subconscient, L'inconscient, Le rêve...tout le discours qu'il y avait autour m'intéressait aussi.

          Et puis, adolescent à cette même période, j'ai pu passer un long séjour à Londres chez un frère qui y habité à l'époque. "One weekly child travel card please" et Londres était à moi!

Je suis allé visité une exposition consacrée à Dali. Beaucoup de lithographies... à l'époque j'étais plus séduit par ses toiles. Aujourd'hui, c'est bien plus nuancé. Et puis de tout cela, cette exposition,jJe voulais garder un souvenir, m'informer, me rappeler. Mais mon anglais basique était plutôt moyen et ma bourse plutôt modeste... Je me suis donc retranché sur un livre de citations. J'ai alors eu une révélation qui me suit depuis. "Ne craignez pas la perfection, vous n'y parviendrez jamais" Cela m'a permis d'aborder le dessin, l'expression, l'envie de faire les choses. Nombreux furent ceux qui purent parler d'imperfection au sujet de mes productions. Cette phrase a dédramatisé la chose et m'a encouragé (et m'encourage encore aujourd'hui) à faire les choses avec le ressenti. Même si la perfection peut être un but, elle ne pourra être une fin en soi. Dali fut donc un de mes premiers mentors artistiques à l'époque. Non pas un exemple mais plutôt comme la proposition d'un chemin que je pourrais suivre : L'inconscient et l'imperfection assumée : l'écoute.